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Si les questions d’égalité entre hommes et femmes ne sont pas nouvelles, elles ont acquis récemment une dimension publique et médiatique inégalée auparavant.

Dans ce rapport daté de l’an dernier, l’ONG International Centre for Trade and Sustainable Development a décidé d’investiguer les impacts des labels de durabilité qui prennent en compte les questions de genre dans leurs cahiers des charges et s’est plus particulièrement centré sur 7 labels pour ce faire, dont FairTrade, Rainforest Alliance ou encore Better Cotton Initiative.

Les résultats sont à vrai dire assez mitigés : pour les auteurs, les labels se heurtent aux poids des normes culturelles et pratiques sociales qui réduisent les opportunités des femmes. Face à ces obstacles immémoriaux, ils constatent que les labels n’ont en effet pas encore trouvé les leviers permettant d’agir sur les causes structurelles profondes des inégalités de genre, comme par exemple les formes institutionnalisées de dévalorisation du travail des femmes et la discrimination salariale correspondante.

Néanmoins, le rapport note que les labels peuvent avoir des impacts positifs si tant est que le contexte y soit propice.  Sur le sujet épineux de la propriété foncière, l’exemple est donné des fermes de café certifiées Fairtrade, UTZ et agriculture biologique en Ouganda qui appartiennent pour 30% à des femmes et 30% conjointement hommes/femmes, contre 60% exclusivement détenues par des hommes pour des plantations non-certifiées. Ces chiffres encourageants seraient le résultat de l’action des labels visant à faciliter l’accès des femmes à la terre via des formations en gestion notamment, ce qui aurait réussi à amplifier positivement un potentiel préexistant dans la filière du café ougandais.

Pour que les labels aient plus d’impacts, les auteurs émettent une série de recommandations dont une structurante : plutôt que d’être un chapitre isolé, les questions de genre devraient venir embrasser toutes les dimensions d’action des labels.