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Coca-Cola, Monsanto, Nestlé, Gates, Rockefeller … Quelques noms devenus incontournables quand il s’agit du développement alimentaire en Afrique. En effet, les politiques alimentaires en Afrique sont de plus en plus sous influence de multinationales et de fondations privées comme le démontre ce rapport de Inter-réseaux Développement rural, Le Bureau Issala et SOS Faim.

Un des points d’inflexion de cette tendance émergente a lieu au lendemain de la crise alimentaire de 2007-2008. La sécurité alimentaire est alors placée en haut de l’agenda africain et les gouvernements cherchent des partenaires pour financer et moderniser leur agriculture.

Mais au-delà des origines de ces nouvelles alliances, cette note s’intéresse également aux modalités actuelles d’implication de grands acteurs privés dans la gouvernance alimentaire du continent et identifie certains risques que cela pose.

Les auteurs questionnent notamment la mise en place d’un modèle agricole commercial, à forte mobilisation de capitaux et dont l’objectif quasi-unique est le niveau de production. Or ce modèle imposé fait l’impasse sur le processus démocratique, alors que les populations rurales et agricoles sont les premières touchées par ces choix.

Les auteurs interrogent alors les modalités de gouvernance qui permettraient de garantir une gestion démocratique des biens communs. Entre autres sont soulignés les besoins de transparence et de redevabilité sur les stratégies des États, des entreprises, des fondations etc. ainsi que la faible place laissée aux acteurs privés de taille plus modeste, pourtant très nombreux sur le secteur de l’agroalimentaire en Afrique.