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D’ici 2050, l’Afrique subsaharienne devrait franchir la barre des 2,2 milliards d’habitants, soit un doublement de sa population. A travers ce rapport, le CIRAD questionne les impacts de cette transition démographique sur les tendances migratoires du continent.

Premier constat : l’exode rural devrait s’amplifier. Combiné à un développement économique inégalitaire entre villes et campagne, l’accroissement continu de la population rurale pousse les plus jeunes, au niveau d’éducation souvent limité, vers les zones urbaines. Ces dernières sont perçues comme les seuls lieux d’opportunités pour un meilleur futur.

A ces raisons sociologiques s’ajoutent désormais les impacts du réchauffement climatique. D’ici 2050, les régions rurales et tropicales africaines déjà vulnérables devraient être encore plus fragilisées : jusqu’à 20% des récoltes pourraient ainsi être perdues. Et sur la même période, la malnutrition pourrait augmenter de 20% dans la région. L’agriculture n’apparait plus comme une solution viable pour les habitants, et raison de plus de rejoindre les villes.

La conclusion du CIRAD est sans appel : les Etats doivent dès à présent mettre en place des politiques publiques englobant à la fois les enjeux climatiques, le contrôle de l’exode rural et la prévention de la pauvreté urbaine. Faute de quoi il sera très difficile d’éviter des crises alimentaires et sanitaires à répétition.